Gaza divise l’Amérique et le Canada

Un compte-rendu de Dystoman

Sur les campus universitaires, sur les lieux de travail, dans les rues des villes, au Capitole, à la Maison Blanche et à Ottawa, les opinions sur la guerre entre Israël et le Hamas sont radicalement divisées, et le fossé ne cesse de se creuser.

Pourquoi c’est important : Les profondes divisions qui agitent la société nord-américaine ont le potentiel de remodeler l’univers politique.

Zoom arrière : « La plupart des questions de politique étrangère ne suscitent pas de tels sentiments aux États-Unis », explique Guy Ziv, professeur à la School of International Service de l’American University. « Cette question a toujours suscité un intérêt disproportionné.

Cela s’explique en partie par les liens étroits que les communautés juives et chrétiennes des États-Unis entretiennent avec Israël, ainsi que par l’alliance historique entre les deux pays.
Les médias sont également plus présents en Israël que dans d’autres régions du monde, note Ziv.

En outre, les plateformes de médias sociaux catalysent les débats houleux et les provocations. « Les médias sociaux ont tendance à apporter plus de chaleur que de lumière, et il y a beaucoup de désinformation et d’informations erronées.

Zoom sur la situation : Les tensions s’exacerbent de manière peu glorieuse dans tout les pays.

La Ligue anti-diffamation (Anti-Defamation League) a enregistré 213 incidents antisémites entre le 7 et le 23 octobre, contre 64 incidents au cours de la même période l’année dernière.

Le Council on American-Islamic Relations (Conseil des relations américano-islamiques) déclare avoir reçu 774 plaintes concernant des incidents islamophobes entre le 7 et le 24 octobre.


Ce qui se passe : Les institutions s’efforcent de réagir.

L’université Cornell a annulé les cours de vendredi après qu’un étudiant de 21 ans a été arrêté sur le campus pour avoir diffusé des discours de haine et des menaces antisémites en ligne.

L’université de Columbia a mis en place cette semaine un groupe de travail sur l’antisémitisme et un groupe de ressources sur le doxxing pour les étudiants pro-palestiniens. Des étudiants ont vu leurs offres d’emploi révoquées pour avoir participé à des manifestations pro-palestiniennes.

Cette semaine, 27 cabinets d’avocats ont signé une lettre adressée aux doyens des universités, les exhortant à condamner l’antisémitisme et l’islamophobie sur les campus.

Un certain nombre de personnalités ont essuyé des réactions négatives ou ont même perdu leur emploi après avoir exprimé des opinions pro-palestiniennes.

Dossier à suivre…

Bon dimanche: Dystoman 📻


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